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samedi 20 novembre 2010

Chut ! L'Education nationale ne communique pas sur les ERS

Chut ! L'Education nationale ne communique pas sur les ERS
par Zineb Dryef
Depuis la rentrée, quelques 200 collégiens en décrochage scolaire ont été recasés dans une petite dizaine d'établissements de réinsertion scolaire. Impossible d'obtenir la liste des ERS par voie officielle : le ministère de l'Education nationale refuse de la communiquer après les incidents survenus en Mayenne et en Basse-Normandie.

Extrait de l'article:

« Que des gamins “irrécupérés” mais pas irrécupérables »

Le prêtre catholique Jean-Marie Petitclerc (ex-chargé de mission auprès de Christine Boutin), spécialiste des questions d'éducation dans les milieux sensibles, travaille régulièrement avec des jeunes en décrochage scolaire au sein de son association le Valdocco (Lyon et Argenteuil).
Il refuse de condamner une expérience tout juste débutée mais pointe ses faiblesses :
« Accompagner les adolescents demande du temps. Le foyer que je dirige n'a été mis en place qu'après deux ans de préparation et de discussions avec les élus, les voisins, les partenaires.
Ce qui a terriblement manqué dans ce dispositif, c'est la médiation. Je suis bien sûr pour la mixité sociale mais ces jeunes mayennais, il aurait fallu discuter avec eux plus longuement avant d'ouvrir l'ERS.
La vraie question, c'est pourquoi toujours vouloir regrouper ces jeunes en difficulté, développer leur esprit de bande. Je ne comprends pas cette idée d'installer un groupe au milieu d'un autre groupe au lieu de répartir les collégiens dans différents internats.
J'ai des doutes mais je ne jette pas la pierre à ceux qui tentent des choses. Attendons six, neuf mois avant de condamner. »
Il rejette totalement le vocabulaire utilisé (irrécupérables, difficiles…) pour qualifier ces adolescents :
« Il n'y a que des gamins “irrécupérés” mais pas irrécupérables. Il n'y a pas de jeunes insupportables, mais “insupportés”.
On utilise ces mots pour se sauvegarder. Un éducateur qui se pense bon éducateur préfère dire et penser que le jeune est “difficile” pour sauver son identité de “bon” éducateur.
Il faut éviter de faire porter sur eux tout le poids des difficultés relationnelles… Il faut travailler à l'amélioration des relations et pour cela, il faut du temps. »

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