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samedi 20 novembre 2010

Rénovation urbaine : des logements loin de toute activité économique

La mixité fonctionnelle est un objectif affiché dans le projet de schéma directeur de la région Île-de- France. Derrière ce terme consensuel se cache une notion que l’IAU île-de-France a souhaité analyser. Quels sont le poids et les composantes des investissements consacrés à la mixité fonctionnelle dans les sites en rénovation urbaine ?
Dans le cadre d’une étude réalisée pour le comité d’évaluation et de suivi de l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), l’IAU île-de- France a analysé la façon dont les projets de rénovation urbaine intégraient les objectifs de mixité fonctionnelle et les déclinaient au travers d’interventions sur les activités économiques et artisanales, les commerces et les équipements.
Un échantillon de quatre-vingt-dix conventions de rénovation urbaine a été analysé. Ce travail a été approfondi sur dix sites, quatre en Île-de-France (Bagneux, Clichy-Montfermeil, Argenteuil et Meaux) et six en province (Dreux, Le Havre, Lorient, Lormont, Lyon, Marseille).
Les projets en rénovation urbaine sont presque exclusivement dédiés à la fonction résidentielle et aux équipements et commerces qui l’accompagnent : les activités économiques y sont largement absentes. Depuis les années 1970, la monofonctionnalité est présentée comme une des causes des difficultés de ces quartiers, l’accent étant mis, selon les périodes, sur des facteurs urbains (enclavement, manque d’équipements…) ou sociaux (chômage, déficit de lien social…). En 1996, le «pacte de relance pour la ville » institue les zones franches urbaines (ZFU), système fiscal dérogatoire destiné à favoriser l’implantation économique dans les quartiers et l’accès à l’emploi des habitants.
En 2007, le règlement général de l’Anru préconise de remédier « aux dysfonctionnements sociaux et urbains constatés, notamment en termes de diversification de l’offre de logements et des fonctions urbaines ». Des financements sont accordés par l’Anru et ses partenaires pour transformer en profondeur les quartiers sélectionnés, diversifier leur offre de logements, les réaménager, développer des activités économiques, maintenir les commerces de proximité, améliorer et créer des équipements et services aux populations. Le poids financier du programme national de rénovation urbaine (PNRU) – 14 milliards d’euros pour la période 2004-2013 en Île-de- France et un montant moyen de 113 millions d’euros par projet –donne de réelles opportunités pour atteindre ces objectifs.
Source:  Note rapide Territoires, n° 522

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http://www.directgestion.com/sinformer/filactu/8382-renovation-urbaine--des-logements-loin-de-toute-activite-economique

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